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 [CalVADos] La légende.

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Erinath

Erinath


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MessageSujet: [CalVADos] La légende.   [CalVADos] La légende. Icon_minitimeLun 31 Mai 2010 - 23:38

- Bonjour à toi Terra. Tu as entendu parler de CalVADos ?
- …
- Non, pas l’alcool… Tu sais, le réservoir à noobs.
- …
- Mais oui, le syndicat-école. Oui voila… Celui avec un boss qui se nomme Berlingot.
- …
- Voila c’est ça, le rassemblement de fêlés cirrhosés qui passent leur temps à trimbaler des fûts d’alcool, à s’offrir des tournées entre eux et à casser les verres pour pas avoir à faire la vaisselle.
- …
- Tu connais l’Histoire ? Non ? Alors écoutes bien.


Il y a longtemps, bien longtemps sur une planète toute proche (la voisine Bleue en fait).
Toute la Gaule avait été envahie par les alcools produits en quantités industrielles dans d’énormes et rutilantes distilleries d’un genre nouveau.
Toute non ! Un petit village résistait encore à l’envahisseur.
Dans ce pittoresque bourg comptant plus de vaches que d’âmes, un druide, que dis-je, un Bouilleur de Cru du nom de Max Petitbec avait installé depuis belle lurette sa distillerie dans l’ancienne forge.

Certains jours, une file d’attente se déployait jusqu’à l’entrée du village. Il faut dire que Max avait acquis une solide réputation. Son savoir-faire il le tenait de son père. C’était ainsi depuis 20 générations dans la famille. Personne ne pourrait le confirmer, sauf peut être l’Alambic lui-même qui avait connu (et été fabriqué par) le premier des Petitbec bouilleur de cru.

Personne donc pour le confirmer mais les papilles des amateurs ne trompaient pas. Aucun Maître-Liquoriste ne fabriquait d’eau-de-vie parfumée comme celle de Max. Nombreux étaient ceux et celles lui disant de s’inscrire aux concours et de présenter son breuvage. Mais Max n’en avait cure. Son rythme de vie campagnard et la quiétude de sa douce Normandie lui suffisaient. La gloire il ne recherchait pas. Juste une vie paisible et heureuse ainsi qu’un peu d’gnôle dans son café le satisfaisaient amplement.

Pour l’heure, Octobre avait pris son élan et la grande Fête de l’Alambic approchait à grands pas. Comme chaque année, les fermiers du coin se pressaient devant la grange défraîchie où Max officiait. Chacun voulait avoir son alcool prêt à vendre pour le jour J. Car traditionnellement, le jour de la fête, nombre de citadins des environs et d’ailleurs venaient faire leurs réserves de Calva pour l’année. Et comme ces gens de la ville endimanchés arrivaient avec leurs bourses pleines, et surtout, grandes ouvertes, les locaux en profitaient pour les aider à repartir le cœur aussi léger que le porte-monnaie et l’esprit un rien embrumé par les dégustations successives.

C’est ainsi qu’en ce jour d’Octobre 1804, les volutes de fumée blanche émanant de la cheminée de l’alambic flottaient paresseusement dans, la rare, absence de vent. La file d’attente était bien longue. Certains étant venus aux aurores pour profiter d’un moment de calme avaient en fait été déçus de voir leur petite astuce vaine. En effet, à cette période, Max dormait peu ou pas pour tenter de satisfaire tout le monde. Ce monde d’ailleurs s’accordait à vanter la générosité de l’homme. Et quiconque serait assez mal avisés pour le critiquer ne trouvait face à lui qu’un mur de récriminations et d’invitations à fermer son claque-merde. Certains patientaient au bistrot d’en face, lorgnant leur place dans la file avec une régularité qui décroissait autant que le taux d’alcool montait. D’autres somnolaient sur leurs tombereaux remplis de pommes, de poires et de tout autres fruits. D’autre encore s’asseyaient sur d’étranges pierres formant un tas tout à côté de l’ancienne forge.

Régulièrement, lorsqu’il sortait, Max lançait un regard méfiant à l’encontre des squatteurs de tas de pierre. Il est vrai que cet amoncellement était vecteur de nombres de rumeurs dans le pays. Max amassait ces pierres depuis plusieurs mois maintenant. On l’avait même vu fermer sa distillerie pendant plusieurs jours l’été précédent, chose qui ne s’était encore jamais produite en 20 ans d’activité. Il s’était absenté et était revenu chargé de ces pierres. Certains disaient qu’il cherchait à réaliser le rêve de tout alchimiste : transmuter le plomb en or. D’autres en revanche faisait courir le bruit que Max perdait sa santé mentale. Il se disait au bar qu’on pouvait apercevoir d’étranges lueurs émanant de la grange certaines nuits. Une fois même, un grondement sourd et quelques secousses s’étaient fait ressentir très tard dans la nuit. Un souffle venant d’on ne sait où avait balayé le village en l’espace de quelques secondes. Les rares noctambules pouvant en témoigner auraient jurés avoir eu un goût prononcé de fer dans la bouche après s’être fait soufflés. Le lendemain matin, tout le monde avait pu remarquer une étrange poussière rouge qui s’était répandue partout sur la bourgade.

C’est ainsi qu’en cette fébrile journée de préparation de la Fête de l’Alambic, tous avaient à faire. Les couturières couturaient, les lavandières lavandaient et Max lui courrait en tous sens et organisait la file d’attente qui s’allongeait depuis l’aube.
Voyant très bien que les charrettes ne cessaient d’affluer, Max se sentit, pour la première fois, dépassé par son succès. Une idée lui vint alors. Personne ne sait pourquoi mais il sortit avec une brouette et une pelle. Armé de ces outils, il se mit en devoir de charger la brouette de pierres provenant du tas-bouret (joke inside) et lorsque ce fût fait, il poussa ladite brouette de manière précipitée à l’intérieur, fermant la porte derrière lui.
Plusieurs minutes s’écoulèrent, ceux qui écoutaient à l’extérieur pouvaient entendre des sifflements de vapeurs indiquant l’arrêt de l’alambic. Etrange pourtant. Pourquoi l’arrêter alors que les gens se pressent à la porte. Un bruit de porte de chaudière que l’on ouvre, raclements de brouette déversée.

Au bout d’un moment, un fin observateur aurait pût remarquer le subtil changement de couleur de la fumée. Mais personne n’était assez fin, non pas qu’ils soient tous gros, mais qui se soucie de la fumée s’élevant vers les cieux avant d’être dissipée par les alizés locaux ? Et bien dans le cas présent, je vous l’avoue, personne…

Ce n’est que quelques minutes plus tard qu’un phénomène retint, lui, l’attention de tout le village. Un grondement de basse fréquence parvint aux oreilles (et aux os) de toutes les personnes situées à moins de 3km de l’alambic. Celui-ci dura bien 30 secondes et avant qu’il ne se taise, un nuage de poussière rouge au goût ferreux se répandit à nouveau sur tous les alentours. Pas un léger voile comme lors de la première manifestation, mais une couche de plusieurs millimètre d’épaisseurs.

Après s’être quelque peu remis de leurs émotions, les plus téméraires ouvrirent les portes de la grange. Rien d’étonnant si ce n’est la couche de poussière qui atteignait ici la dizaine de centimètres. L’intérieur avait pris des airs de désert. On se serait cru dans l’ouest américain, comme dans les récits contemporains des pionniers du nouveau monde. Cette teinte si spéciale rappelait aussi autre chose. D’après les astronomes de l’époque, la planète voisine, Mars, aurait-elle aussi un sol composé de poussière rouge.

Une fois passé cette surprise, ils se mirent en devoir de retrouver Max. Après plusieurs heures de fouilles minutieuses, l’on convint que c’était inutile.

Le bouilleur de cru, Max Petitbec, avait disparu. Sûrement consumé par les évènements récents, il fût décidé de lui ériger une stèle et de poursuivre la Fête de l’Alambic en son honneur.

Encore une fois, un esprit avisé et suffisamment observateur aurait pût remarquer la légère teinte bleutée prise par une zone bien précise de la paroi de la chaudière alambicale. Cet esprit aurait même pût y deviner la silhouette bien connue de Petitbec vingtième du nom et cet esprit aurait pût avancer l’hypothèse comme quoi Max était passé par là…

Mais la déduction et le souci du détail ne sont pas les points forts reconnus d’une population de Normands travailleurs de la terre et grands consommateurs de breuvages titrant à plus de 40°…

Aussi, l’esprit adéquat ne serait pas présent en ces lieux avant… un bon moment.


L’impression de sortir du sommeil ne dura qu’un instant. La différence majeure avec cette habituelle sensation était la douleur lancinante présente sous son crâne. Max Petitbec avait beau y réfléchir, rien et pas même une éventuelle beuverie de la veille ne justifiait le fait que ses cheveux semblaient pousser à l’envers en ce moment.

A bien y réfléchir d’ailleurs, il ne se souvenait pas d’une quelconque soirée. Persévérant dans sa réflexion malgré la douleur, il ne se souvint pas du dernier crépuscule. Voila que ça lui revenait. Pas de veillée au coin du feu mais plutôt une journée. Ah oui, la file de charrette venues chargées de fruits pour repartir avec des bombonnes d’eau-de-vie. Ce n’est qu’alors, au bout de quelques secondes de semi conscience, que le doute s’infiltra dans son esprit. Une décharge d’adrénaline se répandit dans son système vasculaire. Que faisait-il allongé à se reposer alors que tant de gens attendaient après lui ? Il devait se remettre au travail immédiatement. Son cortex cérébral émit l’ordre à tout son corps de se lever au plus vite. Une fraction de seconde avant de procéder à ce mouvement, Max ouvrit les yeux… et se figea.

Rien ici ne lui rappelait sa chambre. Ni même aucune chambre qu’il ait put connaître jusqu’ici. Un éclairage froid et d’un blanc laiteux irradiait dans la pièce où il se trouvait. Les murs étaient d’un gris déprimant. L’aspect rappelait celui du béton mais aucun maçon du XIXème siècle n’aurait été capable de le réaliser avec une telle finesse. Sa surface était si lisse que par endroits la lumière se reflétait dessus. Malgré tout, le plus étonnant n’était pas les murs mais bel et bien la batterie de systèmes inconnus qui émettaient de temps à autre de petits bips. Des points lumineux se déplaçaient dans des cadres. Max se leva et son mal de tête se rappela instantanément à son souvenir. Une série de carrés sur lesquels étaient inscrits des lettres se trouvait devant le plus grand des « cadres lumineux ». Tout un plan de travail était recouvert d’ustensiles inconnus de Max. Des formes biscornues et des lames à l’aspect aussi tranchant que celui d’un bon rasoir de barbier lui donnaient le sentiment de se retrouver dans la salle de découpe du boucher du village.

Une fois finie la petite inspection de son environnement immédiat, Max, qui avait repéré une porte, se mis en devoir de sortir de là et d’aller trouver le garde champêtre pour lui faire part des évènements bizarres qui se produisaient ici. Quelle ne fût pas sa surprise quand il se rendit compte que cette porte ne comportait aucune poignée. Un examen plus approfondi lui apprit qu’elle ne possédait pas non plus de gonds. Jamais auparavant il n’avait vu telle structure. Où était-il ? Quelle était la fonction de ce lieu ? QUI l’avait transporté jusqu’ici ?

C’est durant cet intense moment de réflexion que la porte s’ouvrit. Emettant un chuintement d’air, elle s’escamota dans le mur. La luminosité, aussi importante d’un côté de la porte que de l’autre, révéla à Max une silhouette massive. L’éclairage artificiel la lui dessinait comme une ombre chinoise. Ne sachant quelle attitude adopter, Max se décida pour un mélange de soumission et de pacifisme. Aussi il se rassit sur la plaque de métal froid qui lui servait de lit jusqu'à très récemment. La silhouette fit un pas en avant. Ce n’est qu’à ce moment que les détails de l’individu lui apparurent. Le visage de l’être lui confirmait son appartenance au genre humain. L’homme avait la peau burinée et un regard dur tel que pouvaient l’avoir les pionniers revenant du nouveau monde. Mais ce qui interpella le plus Max ne fût pas le visage mais bel et bien l’équipement de l’individu.

La tenue en elle-même lui rappelait les scaphandres des pécheurs d’éponge de la Méditerranée. Elle recouvrait totalement le corps de son hôte. Nombre de gaines, câbles et tuyaux en sortaient mais nulle gueuse de plomb suspendue au cou. Un groupe de lumières sur l’avant-bras de la combinaison attira son attention en clignotant selon un schéma inconnu. Le plus étrange était cependant les « mains » de celui qui se dressait de manière imposante face à lui. Un ensemble de vérins, identiques dans le principe à certains équipant son alambic mais en rien par la taille, étaient greffés sur les mains. De petits arcs lumineux bleutés parcouraient par moment ces mains de la paume jusqu’au bout des doigts. Cette énergie ne semblait en rien déranger celui qui se trouvait devant lui.

Alors que le sieur Petitbec était ébahit par l’allure et l’impression de force brute qui émanait de cette personne le nouveau venu pris la parole d’une voix sourde et puissante.
- « Te voila éveillé. Lèves toi et suis moi. Mais avant toute chose, je souhaiterai connaître ta date de naissance »
- « D’après ce que feu mon père me disait, je suis né en l’an 1768, l’année de la promulgation du Codex Theresianus »
Une voix métallique sortit alors de nulle part et annonça :
- « Information enregistrée. Corrélation avec le traçage de la signature spatio-temporelle de l’individu. Identité en cours de recherche »
Le porteur de scaphandre reprit alors :
- « Maintenant viens. Restes avec moi et il ne t’arrivera rien. Tentes de fuir et tu mourras dans d’atroces souffrances »
Max se leva alors et suivi son guide, jetant des regards intrigués sur chaque objets inconnus. Et il faut dire qu’il y en avait à foison.

Son guide l’ayant abandonné dans une nouvelle salle avec la consigne de ne pas en bouger, Max put l’explorer en détail. Tâche rapidement menée à bien car la pièce ne contenait en tout et pour tout qu’une table en métal et 2 chaises de la même matière. Un métal brillant bien étrange d’ailleurs. Jamais il n’en avait vu auparavant.

Après une longue attente harassante, la porte par laquelle il était entré s’ouvrit à nouveau. La personne qui la franchit ne portait pas de scaphandre mais plutôt une étrange blouse terne composée, elle aussi, d’une matière inconnue de Max. Le nouveau venu était plus petit et paraissait moins agressif que son guide de tout à l’heure. Il portait une planche sur laquelle il griffonnait régulièrement. Au bout d’un moment, il prit la parole dans un français effroyable. Son accent n’aidait pas à la compréhension et il construisait ses phrases très bizarrement. Il commença par lui demander si il savait lire, ce qui surprit Max qui se demanda si il ressemblait à un aristocrate. Bien évidemment, la réponse était négative mais le personnage avait l’air très sérieux. Ce qui poussa Max à lui confirmer que non. Il rétorqua alors :
- « Dans ce cas, je poser vous série questions. »

Après deux heures d’un fatiguant questionnaire, le porteur de blouse se leva, paraissant satisfait et sortit sans un mot de plus. Laissant à nouveau Max seul. Celui-ci commençait à avoir faim et surtout soif.

Quelques minutes s’écoulèrent avant que la porte ne s’ouvre à nouveau. Un petit homme portant une paire de lunette entra, escorté par deux hommes dont le guide en scaphandre. Le second portait le même équipement et affichait une mine encore plus patibulaire. Les 2 colosses fermèrent la porte et se disposèrent au garde-à-vous de part et d’autre. C’est alors que le petit homme s’assit face à Max avec un sourire déplaisant. Il prit la parole en ces termes :
- « Bonjour Monsieur Petitbec. Comment vous sentez-vous ? Vous êtes un des rares humains survivant au voyage spatio-temporel.
Repérant l’expression d’incrédulité mêlée d’incompréhension de Max, il s’empressa de continuer :
- « Vous êtes à l’heure actuelle bien loin de votre Normandie. Et bien plus tard aussi. Si vous pensez encore être dans le courant de l’année 1804, vous allez devoir réviser votre jugement. Vous avez sauté un bon paquet d’années et vous voila sur Mars »
Agité de tremblements et roulants des yeux. Max perdait pied. Pour se rasséréner il se décida à réagir d’une quelconque manière. La première lui venant à l’esprit fût le dénis. Il répondit :
- « Votre mensonge est bien monté mais il ne prend pas avec moi. Dites moi une fois pour toute ce que vous désirez. Si vous cherchez à me faire avouer mes secrets de distillation, enterrez moi tout de suite, je ne vous apprendrai rien »
Un sourire apparut sur le visage de son interlocuteur. Celui-ci se leva et appuya sur un bouton situé parmi d’autres près de la porte. Une ouverture oblongue de type fenêtre apparut alors. Subtilement escamotée par la paroi, Max n’avait pas un seul instant soupçonné son existence. Ce qu’il vit termina de chavirer ses dernières convictions ainsi que les dernières bribes de sa santé mentale. Un paysage cauchemardesque ocre et rouge s’étendait sous ses yeux à perte de vue. L’élément le plus percutant était que ce paysage se déroulait sous un ciel d’un noir d’encre. La Terre lui paraissait à peine plus grosse qu’une orange depuis son point d’observation. Les émotions le submergeant, Max se mit à hurler.

Le soleil était au beau fixe. L’eau de la rivière était une douce fraîcheur en cet été caniculaire. Un groupe d’enfants sautaient dans le courant.
Eulalie lui prit la main et l’emporta vers la grange du père Bouonot. Cette nuit il allait devenir un homme.
Sous un ciel gris, le cortège s’acheminait lentement vers la dernière demeure de son père. Sans lui, la distillerie ne serait jamais plus comme avant.

Emergeant des limbes doucereuses de la camisole chimique, Max vit s’étioler petit à petit les souvenirs brassés par le sommeil artificiel. Son horloge biologique lui disait qu’il était temps de se lever. Une longue journée de travail l’attendait. Se levant, il retira le drap et ouvrit les yeux. Ce qu’il avait pris pour un mauvais rêve était toujours bien là. L’éclairage cru, le béton lisse et les tas de machines inconnues. Il ne s’agissait donc pas d’un rêve. Son inconscient ayant eu le temps d’assimiler la situation, il ne subsistait en lui aucune peur. Uniquement l’envie de comprendre ce qui se passait et de retrouver son village et son alambic.

Une infirmière, enfin, c’est du moins ce que tendait à apprendre la tenue, le remarqua et sortit. Quelques minutes plus tard les deux molosses de son souvenir entrèrent et le prirent chacun par un bras. En l’informant qu’il était attendu, ils le transportèrent sans aucun égard jusqu'à un bureau où il fût assis de la même manière. Une fois fait, il restèrent en retrait d’un pas. C’est alors qu’entra par une autre porte un grand homme. De sa présence émanait une sécurité. Il irradiait le charisme et la volonté. Ainsi, il s’exprima sans détour aucun :
- « Bonjour monsieur Petitbec. Je me permettrai de vous appeler Max. Vous voila de retour parmi nous. J’en suis fort content. Voyez, je suis venu à apprendre que vous étiez un fin bouilleur de cru chez vous. J’ai ici tout un tas de gars qui s’ennuient lors de leur temps libre. Et pour l’heure je n’ai pas de distractions à leur proposer. Alors j’aimerai que vous participiez au projet grâce à votre savoir. Je m’engage à vous fournir tout le matériel nécessaire ainsi qu’un logement pour vous et tout le paquetage de survie basique. Ceci n’est pas une question, juste une proposition. L’alternative proposée est de vous laisser seul vous débrouiller dehors. »
Sur ce, il se leva et se dirigea vers la sortie. Arrivé à environ un mètre de la porte il s’arrêta et se retourna avant de reprendre la parole :
- « Je tiens tout de même à vous préciser qu’ici il n’y à pas d’atmosphère, donc rien à respirer. Maintenant, je vous laisse le temps de réfléchir. Quand ce sera fait, dites-le simplement. Ces deux charmants jeunes hommes vont rester pour vous tenir compagnie. »
Et sur ces derniers mots il sortit.


Le choix n’avait pas été cornélien. De toutes manières, Max était bloqué ici d’après ce qu’il savait. Alors entre la mort et une distillerie toute neuve, la décision avait vite été prise. Il se souviendrait à tout jamais de ce jour. A peine avait-il fait part de sa décision aux deux gorilles qui l’encadraient qu’il s’était vu attribuer un bunker-logement. Attenant aux structures qui semblaient standards il y avait un énorme hangar. Il lui faudrait prendre l’habitude de cette atmosphère pressurisée et des nombreux sas mais il avait ici tout l’espace et la logistique nécessaire pour assembler LA distillerie ultime.

En l’espace d’une semaine, il avait reçu toutes les pièces demandées ainsi qu’une équipe de 5 gars fortement charpentés pour l’aider dans son assemblage. Durant la neuvième nuit, il lança le processus et fût satisfait de voir que tout se passait comme prévu. La vapeur se condensait plus vite sous ces conditions. Il commença à entrevoir de nouvelles possibilités. La masse d’idées lui venant à l’esprit occulta pour une longue période la bizarrerie de sa nouvelle situation d’extra-terrestre.

A part ses 5 manœuvres, Max ne vit personne durant les premières semaines. Lorsqu’il demanda de quoi fabriquer de l’eau-de-vie, la seule denrée qu’on lui fournit fût des carottes. Une particularité étonnante était leur couleur. Bien que ce fût logique sous ces conditions atmosphériques, leur teinte bleue n’en restait pas moins surprenante.

Motivé par ce nouvel environnement et cette nouvelle denrée à travailler, Max passa plusieurs jours et nuits à tester différentes recettes. A chaque fois le même rituel se répétait : Préparer les carottes selon une recette tenue secrète, lancer la chauffe, insérer la matière première, observer, mesurer, ajuster nombres de manomètres et de vannes. Et enfin, se saisir de son verre et ouvrir le petit robinet situé à une extrémité du monstrueux assemblage de réservoirs, tubes et spirales de verre. Le nectar coulait alors lentement. S’ensuivait une suite d’actions qui semblaient codifiées et immuables. Max commençait par faire tourner le liquide dans son verre avant de le humer longuement. Il se décidait enfin à le goûter. Chaque fois, moult hochements de sourcils, moues de visage exprimant la satisfaction ou non. L’un des deux colons ayant eu pour mission d’assister et de surveiller le bouilleur de cru avait un jour émit le commentaire comme quoi tout ça n’était que du folklore et qu’il suffisait de boire sans chichis. Max lui tendit alors le verre qu’il tenait. L’assistant bâti comme un char d’assaut le saisit et but le verre sans plus de cérémonie. Celui-ci ne devait pas contenir plus de 4 centilitres de distillat mais apparemment cela avait suffit à plonger le gaillard à la langue bien pendue dans un profond coma éthylique. A son réveil, ce dernier trouva Max assis près de lui. Le Normand se leva et lui fit remarquer que son « folklore » avait le mérite de lui éviter de telles déconvenues avant de sortir de la pièce et de se remettre à l’œuvre.

Au bout d’un moment, la recette fût établie. Quoique tenue secrète, elle permettait de fabriquer un alcool goûté aux couleurs ambrées. Le seul testeur d’alcool à disposition, dont le plafond de mesure était quand même de 60°, ne pouvait pas indiquer le réel degré titré par la boisson. Ce pour une seule bonne raison : la bille indiquant la valeur se bloquait inévitablement au bout de sa course. Max, semblant satisfait, déclara que son eau-de-vie de carottes titrait à 60° et ne chercha pas plus loin. Les fûts métalliques, les seuls qui lui furent fournis, le bois étant vraisemblablement indisponible, commençaient à s’entasser dans la nouvelle distillerie. De tels contenant de deux cent litres ne convenaient pas pour des distributions. C’est ainsi que Max reçut l’ordre, toujours par l’intermédiaire d’un de ses gorilles, d’ouvrir un bar pour faire profiter les colons de son travail.

Par chance, un espace suffisamment grand pour accueillir une centaine de personnes restait libre devant l’enchevêtrement complexe de l’alambic Normando-Martien. Ne souhaitant pas prendre de temps à autre chose qu’à la distillation, ce furent les assistants de Max qui aménagèrent le débit de boisson. De simples caisses en métal ainsi que des poubelles retournées faisaient office de mobilier. Un comptoir gigantesque barrait toute la largeur du hangar. Max avait demandé à ce que l’on dresse un mur pour préserver sa machine des regards malintentionnés. Devant le refus occasionné, il s’était mis en devoir de mener cette tâche à bien par lui-même. Le jour de l’ouverture, un patchwork de tissus non accordés et grossièrement cousus remplissait cette fonction.

C’est dans cette configuration que le premier débit de boisson Martien ouvrit ses portes. Aucune publicité n’ayant été faite, les premières minutes furent très calmes. Mais le bouche à oreille étant encore plus efficace dans cette communauté de travailleurs que sur Terre, une heure plus tard l’on cherchait de quoi s’asseoir. Pour ce qui était de la boisson, les réserves suffiraient pour le moment. Notre normand de bouilleur de cru était affolé par les quantités ingérées par ces hommes. Bien que certains fussent moins endurants que d’autres, la plupart engloutissaient son eau-de-vie comme s’il s’agissait de lait. Bien sûr les résultats ne se firent pas attendre. Les esprits s’échauffèrent avec la montée du degré d’alcool présent dans le sang. Des rixes éclatèrent, les protagonistes marchant parfois sur les colons tombés par trop d’alcool, et une bonne partie du mobilier servit soit de bouclier soit d’arme. Rapidement cependant, un groupe d’hommes en combinaisons entra. Les matraques qu’ils portaient étaient elles aussi parcourues de l’énergie bleutée que Max avait pu observer lors de son arrivée. Sans faire dans le détail, les coups furent distribués aux combattants comme aux innocents. Quelques minutes plus tard, seuls Max, ses assistants et quelques colons aux esprits embués étaient encore dans le bâtiment. Pour une première, ce fût complet. Colons souls, ameublement dégradé, intervention des forces de l’ordre… Un bon départ en somme !

Ainsi se déroulèrent, les uns après les autres, les jours. Max prit vite le rythme de se reposer le matin, de travailler à distiller l’après midi et de faire le service au bar la nuit. Ce faisant, il avait tout le loisir d’écouter les ragots et autres paroles des anciens comme des nouveaux. Au bout d’un moment, Max qui commençait à en savoir pas mal sur la vie Martienne put commencer à partager son savoir acquis à la fois par l’expérience et l’écoute des anciens. Il profitait de servir un petit nouveau pour lui glisser quelques conseils et paroles de réconfort.

Petit à petit, Max devint lui aussi un ancien. Son expérience couplée à son activité de barman lui valut un certain renom. Les nouveaux venus qu’il conseillait avant étaient en passe de devenir eux aussi des colons faisant parti des meubles. Et il s’efforçait de garder un bon contact avec eux. Chose facile car Max était d’un caractère accommodant et le fait d’être le seul pourvoyeur d’alcool du coin incitait les autres à ne pas trop chatouiller sa petite personne. Max avait tout le loisir d’écouter les noobs raconter leurs mésaventures. C’est ainsi qu’il commença à comprendre que certains problèmes étaient récurrents. Toujours les mêmes causes pour les mêmes effets.

Ce fût une période faste pour Max. De plus en plus de colons appréciaient son alcool et lui faisaient des cadeaux en échange de fûts. Cet état de fait l’amena à une confortable position. Il était connu de tous et en connaissait lui-même une bonne partie. Heureux comme un coq en patte, Max était à l’abri des frictions courantes sur la Rouge. Sa position lui donnait beaucoup d’impact dans les décisions prisent par la communauté. Il était écouté, non pas pour son alcool mais bel et bien car en plus d’être un fameux bouilleur de cru, il était doué d’une grande intelligence et d’une logique à toute épreuve. Il s’était fait un nom.

Certains même lui donnaient le sobriquet de Malcool. Mieux encore, certaines expressions comme « J’reprendrai bien un verre d’eau-de-Max » le faisaient entrer dans la postérité.

Un soir, trois nouveaux qui venaient de lier connaissance étaient accoudés au comptoir à se lamenter de ne pas trouver de solution à leurs problèmes. Alors qu’il leur servait une double dose d’eau-de-vie lui vint une idée : pourquoi ne pas profiter de l’espace qui lui restait pour leur prodiguer son enseignement ? Soudainement, il leur chuchota :
- « Vous en avez assez d’être malades ? De casser du matériel et d’avoir des malus de la Firme ? Venez ici même demain en début après midi… »
Les compères se regardèrent, interloqués et finalement acceptèrent la proposition et une nouvelle tournée du patron.


Ainsi donc, le lendemain, les trois jeunes colons étaient présents au rendez-vous donné par Max. Pour ne pas changer ses habitudes, Max accomplit une tâche qui deviendrait plus tard une tradition. Avant toute chose, le Normand sortit quatre verres et une bonne bouteille de sa réserve personnelle. En leur souhaitant la bienvenu il servit l’alcool dans les verres. Alors qu’un des noob s’apprêtait à porter le breuvage à ses lèvres, Max l’en empêcha fermement bien qu’en utilisant uniquement sa voix profonde et grave. Il le rabroua sans méchanceté :
- «Ici, on ne boit pas le verre de l’amitié avant d’avoir trinqué avec ses compagnons. Cet alcool n’est pas qu’une boisson. Il représente aussi le lien qui nous unit désormais. On ne le boit pas pour se saouler mais bien pour communier et partager. »
Après ces paroles, Max trinqua avec les trois compères et but d’un trait son godet. Ragaillardis par son geste, les apprentis en firent de même. Et tous manquèrent de s’étouffer tellement la quinte de toux fût subite et incontrôlable. Notre bouilleur de cru, un petit sourir aux lèvres, reprit :
- « Voyez, le tout n’est pas de singer les gestes des anciens, mais bel et bien de comprendre comment et pourquoi il font ainsi »
Sans laisser plus de temps aux jeunôts pour siroter leur lait fraise, il passa derrière le rideau masquant l’arrière du hangar en les invitant à le suivre.
Les seules choses que connaissaient ces premiers élèves de l’arrière bar étaient les bruits de vapeur lors des décompressions ainsi que la chaleur irradiée par la chaudière lorsqu’elle était à plein régime. Ce qui leur apparut alors, aucun d’entre eux ne s’en serait douté. Sur les quelques 80 mètres situés derrière le drap s’étalait un enchevêtrement diabolique de tubes, réservoir.
Régulièrement, des manomètres et des purges étaient disposés. Max, sans remarquer leurs regards ébahis, virevoltait de poignée à robinet, de vanne à condensateur. Sa vitesse d’exécution et sa précision dans le geste était telle qu’à eux trois, les élèves en devenir n’auraient pas suffit à empêcher la distillerie de flamber ou même d’exploser. Mais pour un Petitbec l’affaire était tout autre. Chaque souffle ou soupir de la machine avait sa signification pour Max. Il en parlait comme d’une douce mélodie, disant souvent qu’il « dialoguait » avec l’esprit de la machine. Traitant les distillats comme les enfants d’une mère présente mais indisponible. Ainsi était la vocation de chaque Petitbec depuis 20 générations. Les enfants élevés parmi les cornues, les boilers et autres colonnes à reflux naissaient, grandissaient et s’épanouissaient en entendant parler moult, distillat et températures idéales.

Depuis son arrivée sur la Rouge, Max était tracassé par le fait qu’il ne retournerait jamais sur Terre et ne pourrait donc pas former de successeur. A présent, il commençait à entrevoir une possible solution.

Après leur avoir servit le verre de bienvenu et les avoir guidé dans une visite guidée de la distillerie, Max prit quatre fûts vides qu’il disposa autour d’une grande caisse de bois.
- « Installez-vous. Nous allons commencer par lister toutes les difficultés que vous avez put rencontrer depuis votre arrivée »

Pendant plusieurs heures harassantes, Max soumit ses nouveaux élèves à un questionnement qui visait plus à établir un plan de formation qu’à entendre les suppliques des novices. A chaque question, Max prenait le temps d’expliquer la logique du problème, ses tenants et aboutissants puis enfin, de leur délivrer la manière de penser et de faire des Dudes, ces terras emplis d’expériences plus ou moins heureuses, ceux là même qui par abnégation et charité faisaient tout leur possibles pour rendre la vie des colons plus aisée et moins rude.

A la fin du cours, Max remplit de nouveau les verres et trinquât pour l’apéro de fin de journée d’apprentissage.

Quelques verres et toasts plus tard, les protégés de Max le remercièrent puis s’en allèrent, zigzaguant plus ou moins selon leur résistance à l’alcool, vers leur bunker pour prendre un repos bien mérité. Max leur demanda de revenir en fin d’après midi le lendemain.

A l’heure dite, après une journée à la météo peu clémente, ce n’est pas trois élèves mais cinq qui se présentèrent au bar. Les trois premiers élèves avaient déjà commencés à parler. En l’espace de 24h, Max était passé du statut de Dude sympathique à tenancier de bar fournissant réconfort et savoir. Il accueillit donc ses deux nouveaux apprentis et installa autant de places supplémentaires.

Max se doutait qu’il allait se faire dépasser par cette histoire mais faire basculer sa petite école dans l’obscurantisme de la dissimulation ne lui plaisait guère. C’est pourquoi Max accueillit de plus en plus de noobs à chaque fin d’après midi durant les jours qui suivirent.

Après un mois à ce rythme, Max fut contraint de refuser des élèves par manque de place. Le Bar était dorénavant fermé et occupé par les studieux noobinets, la moindre place derrière le rideau permettait d’installer de petits coins où les terraformers pouvaient bûcher sur la météo Martienne. Certains travaillaient à calculer la rentabilité de telles ou telles méthodes, d’autres à édifier les meilleures combinaisons de matériels. Tous en tout cas recherchaient à apprendre pour éviter les embûches de la Rouge.

Après quelques semaines à ce rythme, Max entendit son VOXTerm biper au cours d’un après-midi semblable aux autres. Le message délivré lui signifiait que la personne qui l’avait recruté et qui lui avait fournit tout le matériel désirait le rencontrer à nouveau. Ce même message lui apprenait que le visiteur se présenterait le soir même au bar. Ne sachant pas si cette visite était une simple courtoisie ou s’il s’agissait au contraire de remontrances, Max ne voulut inquiéter personne et poursuivit son office comme si de rien n’était.

Alors que les derniers rayons sanguinolents achevaient de poindre par-dessus l’horizon, un grand colon équipé d’une exo-cuirasse pénétra dans le rade, escorté par quatre gorilles dont le tour de biceps était inversement proportionnel à la vivacité d’esprit. Malgré leurs lentilles chromatiques opaques, on pouvait aisément deviner que les armoires normandes accompagnant l’invité affichaient la mine patibulaire de celui qui est sûr que froncer les sourcils, ça fait peur.

L’énergie crépitant par moment le long de leurs matraques, les quatre hommes de main se placèrent de manière à protéger celui qu’ils accompagnaient. Ce petit interlude permit au visiteur d’ajouter un petit effet théâtral en faisant le tour de la salle, les mains jointes dans le dos, avec force moues et mouvements de la tête. Alors qu’il passait le long du comptoir de fortune, il s’arrêta et fit face à Max qui se tenait debout en train d’essuyer un verre avec un torchon plus très propre. Posant les deux mains sur le comptoir comme pour en arracher le dessus, il s’exprima :
- « Bonjour M.Petitbec. Je vois que votre bar attire du monde et que votre distillerie fonctionne à plein régime. J’ai reçu plusieurs remerciements et messages vantant la qualité de votre boisson ainsi que celle de votre service. »

Il se retourna, joignit à nouveau les mains dans le dos et soupira de manière sonore avant de reprendre :
- « Ceci est tout à votre honneur Max. Mais… Oui, il y a un « mais ». Mais, donc, je disais, que j’avais aussi ouï dire à propos d’une école de colons qui utiliserait ces locaux. Pour l’heure, je n’ai pas à m’en plaindre personnellement. Si tel devait être le cas, sachez que je ne vous ferai aucun cadeau. J’ai pour habitude de favoriser les initiatives personnelles, aussi je ne vous demanderai pas de cesser cette activité de formation mais vous devez aussi apprendre à rester à la place qui est la votre. Est-ce bien clair Petitbec ? »

Max n’osa pas prononcer un mot et se contenta d’un hochement de tête en guise de réponse. Ne lui laissant par le loisir d’ajouter quoique ce soit, son visiteur de marque claqua des doigts et se dirigea vers le sas en verrouillant le heaume de son scaphandre. Deux des quatre tas de muscles l’escortant restèrent quelques secondes après qu’il soit sorti pour s’assurer que personne ne chercherait à filer leur employeur. Et pour tout vous dire, avec ces deux gaillards gardant l’accès, personne n’aurait eu une quelconque envie de s’approcher de l’ouverture. Sauf peut être un aveugle éméché doté d’un courage hors du commun. Ou d’un Q.I qui chez les moules est, lui, commun.

Soulagé de connaître le motif de la visite mais secrètement angoissé par les menaces sous-entendues dans le discours du représentant de la Firme (oui c’est bien lui, vous ne l’aviez pas deviné ?!?!) Max se remit à la tâche. Les élèves ayant laissés place aux buveurs, certains n’ayant pourtant pas bougé de leur tabouret, Max avait à faire en service, tenue de salle et encaissements.

La petite routine finissait de s’installer plusieurs mois après le passage du représentant Firmesque. Même dans l’esprit de Max, ces menaces, si elles n’avaient pas disparues, se faisaient moins présentes. Comme depuis un bon moment maintenant, Max dormait la matin, distillait l’alcool et son savoir l’après-midi et fournissait convivialité et gammas à foison le soir.

Habituellement à cette période, la demande d’alcool était forte. Max était là, à courir entre ses manomètres pour ne pas rater la dernière cuvée et à expliquer succinctement et patiemment les règles vitales de la Rouge. La météo et le championnat de Marsball faisant rage commune, les litres d’eau-de-vie étaient rapidement engloutis par les colons coincés au bunker devant leurs VOXCam. Max courait, était débordé, submergé à ne plus savoir où donner de la tête. Tout en s’activant, il réfléchit pour mieux s’organiser. Au milieu d’un sprint retour depuis une vanne de vapeur, il s’arrêta et parla à tous les noobs réunis :
- « Je vous ai promis un apprentissage et aux vues de la situation, je vais vous demander de rester ce soir, après l’heure d’ouverture du bar, pour que je tente de rattraper le retard que j’ai pris. Ceux qui le souhaitent peuvent s’en aller mais ne viendront pas se plaindre ensuite. »

Une fois le crépuscule tombé, pas un élève ne sortit. Les clients affluant, la cohue se fit bientôt générale. Max servait et, autant que faire se peut, trouvait quelques secondes pour répondre aux questions de ses élèves. Ne pouvant être partout à la fois, un des jeunes colons particulièrement impatient se décida à s’en jeter quelques-uns derrière la cravate en parallèle de son apprentissage.

Les heures passèrent et notre écolier-buveur éclusa une bonne dose d’alcool. Tant et si bien qu’il finit par se mettre dans un sale état et décida d’aller faire un tour et fumer une cigarette. Déambulant dans le bar en direction de l’accès un coin tranquille, l’ivrogne débutant remarqua le passage bloqué par deux roxxors en pleine discussion animée et jugea bon de ne pas les importuner. Réfléchissant à un plan de secours, il se souvint d’un coin tout au fond du hangar, au bout de l’alambic.

Après avoir tiré des bordées de gauche et de droite, il parvint à s’asseoir sur un fût. Les vapeurs éthyliques flottant dans son cerveau occultèrent sûrement celles flottant dans l’air, donc, ce sac à vin de noob porta une cigarette à sa bouche, craqua une allumette et la jeta par-dessus son épaule après avoir allumé sa clope.

Il n’eut même pas le temps de profiter d’une bouffée de fumée nicotinique qu’il sentit et entendit un souffle ardent venir à la rencontre de son dos.

Ce futur cadavre présentement assis sur deux cent litres d’alcool à 60° (minimum) ne fit jamais le rapprochement, le mur de flammes lancé à quatre cent kilomètres à l’heure ne lui en laissant pas le temps, entre les milliers de litres d’eau-de-vie entreposés et l’allumette lancée sur le tas de fûts.

Pour tous les autres occupants des lieux, la surprise fût de taille. Certains remarquèrent une lueur grandissante venant du fond du hangar. Aucun n’eût le temps de poser la moindre question. Tous se retrouvèrent projetés contre les épais murs de béton du hangar. Heureusement que lesdits murs étaient assez épais car sinon beaucoup auraient périt d’asphyxie en se retrouvant dehors sans scaphandre. Pour l’heure, tous avaient très chaud et se demandaient pourquoi leurs voisins de boissons volaient littéralement.

Cette explosion déclencha un complexe protocole de sécurité. Privé d’oxygène par le vide fait dans le hangar, le feu fût vite maîtrisé, l’accès au bar sécurisé et les blessés évacués. Des équipes de techniciens assuraient la remise en atmosphère du bâtiment et tous les travaux nécessaires à sa bonne utilisation ultérieure. A ce moment, l’intérieur n’était qu’un imbroglio de métal tordu. L’explosion avait détruit la distillerie, soufflé le bar et fait disparaître toute traces des cours qui avaient été donnés auparavant. Toutes les archives de Max étaient perdues.


Cela faisait maintenant quatre mois que l’explosion avait eu lieu.
L’enquête de la Firme avait conclut a un défaut de vigilance de la part de Max. Tout ce qui se passait sur sa concession et dans l’ancien bar-distillerie était sous sa responsabilité. Aussi, les morts et les dégâts matériels consécutifs à l’accident lui avaient valut une rétrogradation.

En plus de la perte de camarades, de l’anéantissement d’années d’archivage et de la destruction de son outil de travail, Max avait dut subir les foudres de cet employeur fantôme.

Malgré cela, sa popularité parmi les colons et sa place privilégiée lui avaient permises d’obtenir le droit de reformer une école indépendante de la distillerie.
Au premiers temps de sa demande, la Firme avait refusée, prétextant qu’une école était inutile. La mobilisation de la petite communauté appuyée par les 7 fondateurs de Vortex avait contraint la Firme à accéder à sa demande. Cette dernière avait tout de même fait blocus jusqu’au moment où le manque d’alcool et d’un lieu de détente avaient amenés les colons à ne plus travailler.

La distillerie était de nouveau fonctionnelle depuis deux mois maintenant. Après avoir recruté trois formateurs, établit un plan de formation des noobs et mis en place un système de diplôme sanctionnant le cursus, c’était aujourd’hui que Max présidait la réunion d’ouverture de la nouvelle école.

Ayant pris contact avec l’état major de Vortex, Max avait conclut un pacte d’alliance. Les locaux et l’entité porteraient le nom de Calvados. Le nom de l’alcool dont le père de Max était si fier. Ce n’est que plus tard que l’acronyme utilisé aujourd’hui serait nécessaire.

Dans l’unique mais néanmoins immense salle qui avait été mise à disposition de Max, une bonne quinzaine de jeunes terras avaient déjà pris place. La réunion ne devait débuter que d’ici trente minutes mais déjà le maître des lieux palabrait avec un duo qu’il connaissait bien. C’était les premiers de ses élèves. Le sieur Petitbec arborait un fier sourire alors qu’il leur montrait l’enseigne fabriquée de ses mains.

Les minutes passant et les verres s’enchaînant, l’heure prévue arriva. Max convia tout le monde à s’installer avec son habituelle bonne humeur. L’assemblée commença.

L’ordre du jour comprenait le règlement intérieur, le fonctionnement de l’infirmerie et, entre autres, le cursus de formation. Durant de longues heures où nombre de terras se mirent à remuer sur leurs chaises il fut débattu des divers points de détails qui allaient permette à cette nouvelle école de fonctionner sans heurt. L’attention se dissipant et l’intérêt de parler dans le vide restant toujours nul, Max mit fin à l’assemblée et invita les présents à boire le verre de l’amitié. Immédiatement, la motivation revint et de petits groupes de colons empressés se dirigèrent vers le comptoir bien connu.

Avant de laisser ses hôtes vaquer à leurs occupations, Max se mit en devoir de faire signer le règlement intérieur à tous les inscrits.

Ce ne fut que plusieurs heures et de nombreuses tournées plus tard que le bar ferma. Le tavernier-colon-formateur qui lui servait de tenancier ne fût aperçut rentrant chez lui que quelques dizaines de minutes plus tard, comme à son habitude.

Cette nuit-là, Max ne ferma pas l’œil. Tourmenté par les souvenirs de la catastrophe et plus que jamais motivé par le fait de se remettre à enseigner, les peurs et les projets se bousculaient dans son esprit.

Pour le premier jour, Max tint à être présent et à faire l’ouverture. Les terras expérimentés recrutés pour former les noobs étaient tous présents au rendez-vous. Les élèves entrèrent dans la salle devenue salle de cours et se virent invités à s’asseoir. Les vieux briscards prirent alors la parole et commencèrent à leur dévoiler le programme de formation mais aussi les épreuves qui sanctionneraient leur apprentissage.
Après avoir fait le planning, les formateurs séparèrent les jeunes en plusieurs groupes qui, chacun, serait occupé à différentes activités de cours magistraux ou d’exercices pratiques.

Ainsi, CalVADos, l’école, prit naissance.

La structure du cursus de formation est depuis toujours restée la même. Adaptée aux nouveautés et aux progrès accomplis mais avec toujours les mêmes points de savoir et de savoir-faire mis à l’épreuve.

La toute première promo décrocha le Terraforming Diplom en un peu plus d’un demi cycle. A l’heure actuelle, la formation de base se déroule sur environ 8 périodes.
Au fur et à mesure de l’apport de matériel par la Firme, il fallut diversifier l’apprentissage des élèves. Chaque formateur se vit affecter une spécialité en fonction de ses compétences.

La principale modification de la formation dispensée fut la récente fondation de CalVADos en syndicat à statut indépendant.
L’Emblème de la Polyvalence Syndicale fut créé par Berlingot, l’actuel Boss de CalVADos. Former les colons à la gestion de concession est une chose. Les préparer à faire tourner un syndicat en est une autre, qui est, désormais, elle aussi, du ressort de l’école.
Antérieur à ceci, l’apprentissage de « l’alcool social », de la gestion d’une concession, la mise en place de test cirrothiques régulier ainsi que l’entretien du matériel composaient déjà un programme de formation bien fournit.

Aux vues de l’engouement suscité par le sport violent nommé Marsball, un module dédié fut créé dans le cursus. De même, avec l’arrivée du Betrayal accompagné de son cortège d’asphyxiés, des conseils et cours furent prodigués.

La volonté de Max de faire de CalVADos un sanctuaire du savoir dédié aux ignorants avait pris forme. Celui-ci se plaisait à gérer son petit monde. La distillerie, le Bar, l’école et ma creuse rythmaient sa vie. La monotonie ne résistant pas à l’évolution de la colonie, Max s’amusait chaque jour de ses fonctions et responsabilités.

Mais être heureux à la tâche n’empêche pas le temps de passer. Et le jour vint où Max commençât à réfléchir à la suite. Pas la suite de sa vie qui était déjà bien avancée. La suite de l’histoire de CalVADos. Il rédigeât donc une liste des compétences et traits de caractère que devrait posséder son successeur. N’en parlant à personne il se mit donc en devoir d’observer ses collaborateurs.

Max Petitbec passa les six mois suivants à peaufiner le descriptif de chaque module de formation, les compétences et savoirs que devraient contrôler les diplômes, les astuces et difficultés rencontrées lors de sa propre expérience. Il formalisa aussi tout les aspects traditionnels des évènements CalVADosiens et détermina des rituels de passage pour marquer la progression des colons au sein de l’école. S’octroyant le titre de « Sénéchal de la Grande Cornue », Max écrivit un rapide manuel du folklore de CalVADos. Ce manuel expliquait comment instaurer une atmosphère chaleureuse lors d’un apéro, quels étaient les pré-requis pour atteindre un rang particulier sur l’échelle hiérarchique créée par le bouilleur de cru mais aussi les éléments indispensables des cérémonies (en l’occurrence une quantité certaine d’alcool et une certaine quantité de buveurs.)

Il créa 2 cahiers denses en annotations. L’un pour la formation des noobs et l’autre pour coucher sur papier tout son savoir-faire de bouilleur de cru. Car bien évidemment, c’est à son successeur qu’incomberait la tâche de faire tourner la toute première distillerie de Mars.
On raconte encore aujourd’hui que ces cahiers seraient conservés dans le bureau du Boss de CalVADos mais personne n’a put en apporter la preuve formelle…

Puis Max annonça son souhait et désigna son successeur. Un gigantesque banquet fut organisé, des festivités et des compétitions de bastons ou d’artisanat complétèrent le tableau. Pendant 5 jours, la creuse passa au second plan et la fraternité née au sein de l’école devint l’ingrédient principal de réjouissances réussies.

Depuis ce temps, 5 jours de fête et de beuverie sont indissociables du changement de Boss de l’école.

Les derniers évènements marquant sont la fondation de CalVADos en syndicat formel et l’entrée du syndicat DAWN au sein de l’alliance. La signature d’un pacte de métal entre l’école et le nécro-syndicat ne date il est vrai que de quelques périodes.

* Après s'être fait rincé à plusieurs reprises par le noob, le vieux terra à la peau marquée venait de finir son récit. Il s'adressa ainsi au jeune arrivant.*
- "Voila, maintenant tu connais comment et pourquoi cette école existe et n'a pas encore disparut. Même si leurs alcools ne sont plus utilisés qu'au sein de la Ligue, je sais, pour y être passé, que leurs formations sont de bonne qualité et que la tournée est quotidienne."
- "Mais ça doit pas être simple à décrocher leurs diplômes, là!"
- "Écoutes petit. Par ici rien n'est simple. Tout se paie et CalVADos est juste là pour aider les types dans ton genre alors si t'as encore des questions, va les leur poser."
- "Et si ils veulent pas de moi?"

*La seule réponse que reçoit le nouveau colon se résume aux ronflements de l'homme ayant rabattu sa capuche et posé ses pieds sur la table.*
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Erinath

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MessageSujet: Re: [CalVADos] La légende.   [CalVADos] La légende. Icon_minitimeLun 31 Mai 2010 - 23:40

[Texte de présentation à greffer sur la fiche syndicale et à mettre sur le post de recrutement MHC]

*Alors que vous pénétrez au sein du bunker syndical CalVADos des jurons et des bruits de pas précipités se font entendre dans les immenses couloirs bétonnés. Une toute jeune terra au teint de pêche et aux yeux de biche vous accueille avec un grand sourire franc.*
- Bonjour visiteur. Soyez le bienvenu en ces lieux. Je suis à votre disposition... pour tous renseignements.

*Avant même que vous n'ayez eu le temps formuler la moindre question, un bruit assourdissant inonde le hall. Voyant votre expression inquiète, l'hôtesse d'accueil s'empresse de préciser.*
- Ne vous inquiétez pas. Ce sont les terraformers de la promo qui sont à l'apéro. C'est une tradition ici. Tournée quotidienne!

*Sans vous laisser d'alternative, la jeune femme se penche par-dessus le comptoir de l'accueil. Voyant votre regard plonger dans son décolleté, elle se redresse et vous fusille d'un regard plus noir qu'une morgue obscure. La chaleur de son accueil a déménagé plus vite que les Nomades et elle laisse glisser une plaquette de présentation de l'école avant de se détourner de vous.

Sur la feuille écornée sont portées les mentions suivantes:*

~~CalVADos~~
°Centre d'Apprentissage de la Ligue Vortex Atlantis Dawn contre l'Oisiveté Syndicale°

~~Ni l'Azur ni le Pourpre ne sont nos Maîtres. Seul former les Dudes de demain est notre raison d'être.~~
~~Meilleure école de Mars, c'est CalVADos. Si t'as pas la classe, restes à la Fosse~~

~~Consortium Evolution Program®~~
1° L'Insigne de la Communauté®: Les bonnes ficelles pour vous intégrer sur la Rouge.
2° Le Terraforming Diplom®: Savoir gérer et piloter sa concession.
3° L'Emblème de la Polyvalence Syndicale®: Connaitre et être efficace à chaque poste syndical.
4° Le Trophée de la Diversification®: Être un spécialiste c'est bien, savoir tout faire c'est mieux.

Modules de cours spécifiques sur demande (Baroudage, Artisanat, Culture hydroponique)

Mais CalVADos c'est aussi:
- Une franche camaraderie.
- De bonnes parties de rigolades. (Clowns présents à longueur d'année.)
- Une tournée quotidienne.
- Un alcool syndical de bonne qualité et en grande quantité.

"Si intégrer une école où tu bois autant que tu apprends te tentes, n'hésites plus, t'es au bon endroit." [Citation d'un ancien élève.]

Tous ces cours sont accessibles aux porteurs de la Formalisation d'Accès.


Dernière édition par Erinath le Lun 7 Juin 2010 - 11:56, édité 2 fois
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Erinath

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MessageSujet: Re: [CalVADos] La légende.   [CalVADos] La légende. Icon_minitimeLun 31 Mai 2010 - 23:40

[Post recrutement Bar du Forage]

*Un fumet d'haleine alcoolisée se répand. Un terra aux pas lourds et relativement hésitants se dirige vers le centre approximatif de la salle. Il se choisit une chaise libre, la tire à lui , lève la jambe et tente de monter dessus. Après trois essais infructueux et beaucoup de courage, le colon se hisse sur le support fondamental et commence à lire à très (trop) haute voix ce qui est, sans doute, écrit sur son bout de papier.*
TOI!... Non, pas toi. (dit-il en s'apercevant qu'il prenait à parti un vioc')

* Regard embrumé alentour puis une fois trouvé ce qu'il cherchait, le terra reprend avec plus de conviction et de gaieté.*
TOI! Oui toi! Tu es arrivé ici, tu ne sais pourquoi?
Tu te fais réprimander car tu échoues et tu ne sais pourquoi?
Les gens du coin sont rudes et tu ne sais pourquoi?
CalVADos est là pour t'aider.

Tu ne comprends pas? On va t'expliquer?
Tu ne sais pas comment faire? On va te montrer?
Tu te sens seul *Nouveau regard circulaire* ou bien seule? Nous sommes là!

Chez CalVADos, apprentissage et bonne humeur sont nos lignes de conduite.
Chez CalVADos, nous formons les Dudes de demain.

Pour tous renseignements, contactez Berlingot.
{URL Topic MHC}

*Lève la tête et adresse l'habituel signe de la main à son auditoire. Puis le terra regarde à terre et saute de la chaise avec la grâce du veau marin de la Bleue. Une fois revenue sur le plancher des possédés, le colon imbibé se dirige vers GR et le comptoir.*
Parler ça donne soif! aga
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MessageSujet: Re: [CalVADos] La légende.   [CalVADos] La légende. Icon_minitimeMar 1 Juin 2010 - 6:40

\o/
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MessageSujet: Re: [CalVADos] La légende.   [CalVADos] La légende. Icon_minitimeMar 1 Juin 2010 - 12:53

J'ai bien trouvé encore des fôtes en relisant mais j'ai pas eu le courage de les corriger immédiatement.

Ça reste à faire...
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MessageSujet: Re: [CalVADos] La légende.   [CalVADos] La légende. Icon_minitimeMar 1 Juin 2010 - 17:28

Je aime beaucoup le tout cela. Smile
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MessageSujet: Re: [CalVADos] La légende.   [CalVADos] La légende. Icon_minitimeMar 1 Juin 2010 - 22:27

pavlina, ce n'est pas ta langue maternelle, tu as fais l'effort de le commencer puis de le terminer c'est vraiment très courageux.

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MessageSujet: Re: [CalVADos] La légende.   [CalVADos] La légende. Icon_minitimeMer 2 Juin 2010 - 10:23

Et en plus, même après cette rude tâche, elle trouve le moyen d'aimer aga

Pav' est une Dude en devenir :muarf:
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MessageSujet: Re: [CalVADos] La légende.   [CalVADos] La légende. Icon_minitimeVen 4 Juin 2010 - 16:07

j ai mal au yeux mais j adore

bravo [CalVADos] La légende. 326523
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MessageSujet: Re: [CalVADos] La légende.   [CalVADos] La légende. Icon_minitime

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