Le jour se levait sur Mars. Un soleil blafard sur un océan ocre et désert à perte de vue balayé par les vents incessants. Seules quelques tours de forage au loin donnaient des points de repère à cette immensité.
Dans un sursaut, Gaster se réveilla aux commandes de son puissant engin minier. Les voyants du pilotage automatique, relié au Sat Colossus, étaient au vert. Ce fil d’Ariane était la seule assurance de retrouver son chemin dans les bourrasques. Dans le pire des cas cela permettait à la firme de retrouver les effets personnels du Terra qui dans son contrat est assuré de les voir retourner à sa plus proche famille. Une mince consolation au fait que le moindre faux pas peut être fatal sur ce monde de perdition.
La pile nucléaire était stable et les contrôles d’étanchéités assuraient toujours une relative sécurité au pilote. Les réserves d’oxygène étaient presque vides. Encore une longue nuit à sillonner La Rouge, l’énorme merveille de mécanique parachevait son œuvre dans un vacarme infernal avant de retourner au bunker vider ses soutes quand les radars de recul stoppèrent net la manœuvre du monstre…
Gaster, avait réglé son pilote automatique le plus finement possible depuis qu’il avait rouler sur le béhémoth d’un terra s’aventurant un peu trop loin de sa concession. Ce dernier n’eu aucune chance, quand il réalisa ce qui lui arrivait il était déjà trop tard, son corps fut broyé et incarcéré à ce que Gaster converse désormais comme une épave de béhémoth.
Machinalement il activa les caméras arrière en décapsulant un coffee booster… encore une citerne déterrée dans la nuit par le vent se dit il…
Ce que le moniteur montrait fini de réveiller Gaster qui commençait déjà à sentir les effets de la boisson sur vitaminée.
Au pied d’une paroi rocheuse, le Kréator s’était arrêté devant la partie d’une structure de béton armé émergeant de la roche rouge. Même si celui-ci était relativement maniable vu son imposante masse, pour en voir plus Gaster était obligé de faire une sortie. Un coup d’œil sur sa jauge d’oxygène, il n’était pas surpris de voir ses réserves au plus bas. Les conditions extrêmes qui régnaient sur cette planète, le froid, les vents, remodelaient son visage constamment, l’on était jamais certain de pouvoir réemprunter le même chemin le lendemain : Gaster décida de sortir jeter un œil avant qu’un éboulis ensevelisse pour toujours ce qui semblait être l’entrée d’une structure.
[...]